4ème dimanche : avec le fils prodigue, revenir à la vie
« Mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie. »
Ce père qui a partagé ses biens à ses fils n’a pas le contrôle de la manière dont chacun va gérer l’héritage. Mais il espère le retour de celui qui est entré en rupture. Quand il le voit revenir, son cœur déborde de tendresse, il s’élance à sa rencontre et le serre contre son cœur, et sans tarder, il commande le festin pour célébrer ses retrouvailles, son fils est vivant, et c’est là l’essentiel.
Le Père céleste se tient ainsi devant nous, il nous attend avec patience et bonté. Dieu d’amour et de liberté, il ne cesse d’espérer, de guetter le moindre soupçon de regret, la moindre velléité de retour de notre part, il voit nos réajustements timides, nos manques et nos peurs toujours présents. Qui oserait prétendre qu’il n’a pas besoin de miséricorde ? Laissons-nous bouleverser, déborder par ce Dieu qui prend dans son cœur nos misères pour nous en libérer !

Se laisser questionner : Qu’ai-je reçu et dilapidé, comme le fils cadet ? Qu’ai-je reçu et pas apprécié, comme le fils ainé, maugréant, critiquant, jalousant ? Est-ce que je crois profondément en la miséricorde de Dieu ? Quelle démarche de réconciliation vais-je faire : un pardon à donner ou à recevoir, une parole à offrir ou à accueillir, un acte à poser… ?
Suis-je aussi acteur de miséricorde et de fraternité pour les autres ? Quelles sont mes initiatives pour permettre que la vie se développe, dans la ligne de Laudato Si et de Fratelli Tutti ?
Quels chemins de conversion vais-je emprunter pour que la vie renaisse et grandisse : en moi, dans ma communauté, pour la sauvegarde de la terre ?
Relisons dans le Projet de Vie de 1794 « la vertu de charité » (§ 15-20)